Funambule
Mon état d'esprit c'est comme jouer à la funambule. D'un moment à l'autre il peut verser. Tomber dans les abîmes. En ce moment je suis sur la corde. J'avance. Je suis même relativement sereine et sens mes lèvres s'étirer. Sourire.
C'est plus loin, quand le soleil laissera place à l'aube, quand l'éclairage municipal viendra reflêter contre ma fenêtre. C'est à ce moment là que je me sentirai tomber. C'est toujours le soir. Toujours seule. Et c'est affreux.
Mais il me reste encore quelques heures et j'ai bien l'intention de sourire. A m'en démonter les machoires s'il le faut.